Chez Voltalia, nous avons à cœur de mettre en lumière les parcours inspirants des femmes qui contribuent chaque jour à la transformation du secteur de l'énergie. Nous vous proposons aujourd'hui un regard croisé sur deux dirigeantes engagées de nos filiales : Carla Vico, CEO de Greensolver, et Elodie Delonca, Directrice Générale de Triton. Deux parcours différents, mais un engagement commun pour un leadership fort et inclusif dans l’énergie.
Lorsqu'on interroge Carla et Elodie sur leur style de leadership, des points communs émergent : transparence, inclusion et empathie.
Carla se décrit comme une leader empathique et proche de ses équipes : « Je suis très focus sur la motivation de l’équipe, en les impliquant dans les décisions même si, à la fin, c’est moi qui tranche. J’ai besoin que tout le monde comprenne la direction et qu’on avance ensemble. » Son quotidien est marqué par une volonté de créer un environnement de travail stimulant : « Parfois, on passe beaucoup de temps à désamorcer des tensions ou à s’assurer que chaque collaborateur trouve du sens dans ce qu’il fait. » Elle illustre cette approche avec une anecdote : « Une fois, un collaborateur talentueux était sur le point de partir car il ne voyait plus d’évolution possible. En discutant avec lui, on a trouvé un projet qui le challengeait et qui répondait à ses attentes. Il est toujours là aujourd’hui et plus engagé que jamais. » |
« Je suis très focus sur la motivation de l’équipe, en les impliquant dans les décisions même si, à la fin, c’est moi qui tranche. J’ai besoin que tout le monde comprenne la direction et qu’on avance ensemble. »Carla Vico, CEO de Greensolver |
« J’essaie aussi d’adopter une posture d’écoute active. Parfois, ce qui semble être un problème opérationnel est en réalité un enjeu humain, et il faut savoir le décrypter. »Elodie Delonca, Directrice Générale de Triton |
Elodie, quant à elle, parle d'un leadership inclusif et direct : « Mon rôle, c’est de faire émerger ce que chaque personne a de meilleur à offrir et de le mettre en avant au sein du groupe. » Elle insiste sur la nécessité de valoriser chaque talent : « Si les gens sont là, c’est qu’ils ont quelque chose à apporter. Mon travail, c’est de leur donner l’espace pour le faire. » Cela se reflète également dans la diversité de son comité de direction : « Chez Triton, nous sommes sept au comité de direction, avec trois femmes et quatre hommes, un écart d’âge de plus de vingt ans, cinq nationalités et plusieurs langues parlées. Cette diversité est une richesse et une force pour notre prise de décision. » Elle ajoute : « J’essaie aussi d’adopter une posture d’écoute active. Parfois, ce qui semble être un problème opérationnel est en réalité un enjeu humain, et il faut savoir le décrypter. »
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Carla met en avant la transparence et la communication, en écho à son leadership participatif : « Pour que chacun avance dans la même direction, il faut être très clair sur les décisions prises et expliquer le pourquoi, même si en tant que CEO, on ne peut pas toujours tout dire à tout le monde. » Elle applique également un principe clé dans sa vie personnelle et professionnelle : « Toujours chercher le positif, même dans une situation négative. Il y a toujours un enseignement à tirer, une nouvelle opportunité à créer. »
De son côté, Elodie insiste sur l’ouverture, l’enthousiasme et la transparence : « J’ai besoin de sentir qu’il y a du jus, de l’envie, de la passion ! » Chez Triton, cette transparence est essentielle : « On fait ce qu’on dit et on dit ce qu’on fait. » Une approche qui rejoint un mantra qui la guide au quotidien, une citation de Nelson Mandela : « Que vos choix reflètent vos espoirs et non vos peurs. » Elle partage une anecdote marquante : « Quand on m’a proposé un premier poste de DG, ma première réaction a été de dire à mon mari : ‘Je ne suis pas sûre d’être capable.’ Alors que j’avais fait un MBA pour ça ! »
Si Carla et Elodie ont eu la chance de ne pas trop souffrir de discrimination, elles ont tout de même rencontré des obstacles liés à leur genre.
Carla se souvient : « J’ai eu l’impression à certains moments de devoir me battre plus que d’autres pour prouver ma légitimité et obtenir certaines opportunités. » Elle ajoute néanmoins que les mentalités évoluent : « Il y a encore des biais, mais la prise de conscience est là, et ça change. »
Carla Vico, CEO de Greensolver
Elodie, après une carrière internationale sans entrave, a découvert un mur invisible en intégrant l’industrie forestière en Guyane : « Je suis la seule femme dans certaines discussions et je vois bien que certains hommes ont du mal à m’accorder une place d’égal à égal. Ils passent par toute la palette, du testostéroné, au pseudo-empathique jusqu’au paternaliste. Mais au final, ce sont les résultats qui parlent. »
Elodie Delonca, Directrice Générale de Triton
Malgré cela, elles sont optimistes et constatent une évolution positive.
« Dans les énergies renouvelables, la moyenne d’âge est plus jeune et il y a une vraie ouverture d’esprit », note Carla.
Pour Elodie, le changement passera par l’éducation : « Tant qu’on n’aura pas plus de filles dans les écoles d’ingénieurs, on ne pourra pas atteindre une parité dans les postes techniques. »
Interrogées sur leurs conseils pour celles qui souhaitent s’engager dans ces secteurs, Carla et Elodie sont unanimes :
Carla : « Il faut toujours chercher le côté positif et ne jamais lâcher. Si un environnement est bloquant, il ne faut pas hésiter à changer de structure. »
Elodie insiste sur l'importance du réseau et de l'affirmation de soi : « Osez frapper aux portes, posez des questions, créez un cercle d’émulation. Et surtout, n’ayez pas peur d’exprimer vos ambitions. »
Elle raconte comment, lorsqu’elle était en MBA, on lui a demandé de contacter vingt personnes sur LinkedIn pour leur poser des questions sur leur carrière : « Je pensais que personne ne répondrait, et j’ai eu dix-huit réponses positives. Les gens aiment partager leur parcours, il faut juste oser. »
Si Carla et Elodie ne sont pas attachées à cette date dans leur quotidien, elles reconnaissent son importance pour faire avancer les mentalités.
Carla : « Ce n’est pas une journée que j’attends, mais elle nous rappelle qu'on revient de loin. »
Elodie préconise d’avoir une approche globale pour faire évoluer l’égalité : « Je vois encore de l’inégalité sur le congé paternité qui est de 28 jours VS 4 mois pour le congé maternité »
Ce dialogue entre Carla et Elodie met en lumière deux visions complémentaires du leadership au féminin. Si des obstacles persistent, elles sont la preuve qu’il est possible de s’imposer dans l’énergie avec talent et détermination.
Et vous, quelle est votre vision du leadership féminin ?
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